Mon amour pour la musique a commencé avant ma naissance, quand les vibrations des tambours des marches folkloriques faisaient vibrer le liquide amniotique dans le ventre de ma mère.
Je suis né dans l’Entre Sambre et Meuse, une région où la musique est très présente, notamment grâce aux marches militaires et folkloriques, les carnavals proches de Binche mais aussi par le célèbre Brass Band de Thudinie.
Lorsque je suis allé voir ce groupe à mes 12 ans, l’expérience fût transcendantale… l’émotion que j’ai ressenti ce jour est indescriptible, mais ce que je peux vous dire c’est que mon plus grand souhait a été à ce moment là, de faire partie de ces musiciens…et depuis ce jour, je me suis imposé un stricte régime de travail, dans lequel je pratique pendant des heures mon instrument, quoi qu’il arrive. Cette motivation m’a permis de passer de spectateur, à musicien et finalement, à avoir eu le grand honneur d’être le directeur artistique du Brass Band de Thudinie.
Pendant mon adolescence, j’étudiais pour devenir ébéniste dans un petit atelier arrangé par mon père.
Des heures durant, je fabriquais des meubles dans un atelier aménagé par mon père, qui lui jouait de la clarinette étant également un grand fan de musique.
Pour égayer mes journées, j’écoutais les vieilles cassettes de mon père dans sa petite radio, quand un jour je suis tombé par hasard sur un album des “Haricots Rouges”, célèbre groupe de Dixieland du sud de la France. Je ne connais pas la raison mais ces mélodies m’ont parlé, je me suis senti en harmonie avec elles.
J’ai tellement écouté la cassette que je l’ai usée! C’est cette année là, alors que j’allais finir mes études, que j’ai pris la décision de dédier ma vie à la musique, de laisser tout ce que je connaissais pour travailler inlassablement mon instrument et découvrir tous les secrets de la Musique!
C’est ainsi que je suis passé par le Conservatoire Royal de Liège,
qui m’a permis d’explorer de nouvelles techniques, découvrir un nouveau
monde et avoir une solide formation.
Cependant, je ne me sentais pas à ma place, quelque chose avait
changé et je ne savais pas comment l’expliquer. Encore une fois, c’est
un évènement plutôt banal qui a venu chambouler ma vie: alors que mon
amie pianiste jouait un morceau de musique classique, je me suis laisser
surprendre à improviser naturellement une mélodie avec ma trompette.
C’était l’élément qui manquait! Cette flexibilité que j’avais connu avec
le vieux jazz, ces improvisations et cette joie terre à terre que
conféraient mes carnavals et marches!